La réserve d’argent

Les mots « Réserve d’argent » sont souvent utilisés par les établissements de crédit en lieu et place de crédit permanent, crédit renouvelable, crédit reconstituable ou encore crédit revolving, termes qui n’ont pas toujours bonne presse auprès du public.

La « Réserve d’argent » est donc un crédit octroyé par un établissement bancaire et dont l’utilisation est laissée à la discrétion de l’emprunteur. Il n’est en effet pas nécessaire de justifier de l’utilisation d’un tel crédit. L’établissement bancaire établit généralement une limite maximale et définit les modalités de remboursement (fréquence, montant, …). La Réserve d’argent ainsi définie appartient à la catégorie du crédit revolving qui n’est lui-même qu’une forme particulière du crédit à la consommation. Elle est donc également régie par les dispositions des articles L.311-1 et suivants du Code de la Consommation dont l’objectif principal est la protection du consommateur. La Réserve d’argent est ainsi limitée à 21 500 euros et le contrat de prêt ne doit pas excéder une année. Il peut être remboursable à tout moment en tout ou partie généralement sans frais.

Deux formes pour la réserve d’argent

Il existe 2 formes principales de mise à disposition de la Réserve d’argent. La première est la ligne de crédit qui se présente comme un découvert autorisé du compte courant. La seconde est l’octroi d’une carte de crédit qui est utilisée comme moyen de paiement d’achats imputés en débit de la Réserve.

La Réserve d’argent présente une grande flexibilité. Les durées ou les mensualités peuvent être adaptées sous réserve d’un minima imposé par la banque. Cependant, une attention toute particulière doit être apportée par l’emprunteur aux modalités d’attribution de cette Réserve d’argent. En effet, la flexibilité de ce crédit à un coût élevé. Les taux avoisinant les 20% sont courants. Il existe par ailleurs une forte dépendance de l’emprunteur qui considère alors que son budget mensuel intègre la réserve ce qui peut conduire, à terme, à une très forte pression sur un pouvoir d’achat fortement amputé par les intérêts.